J'étais jeune et je voulais avoir des relations sexuelles. Je ne voulais pas rester vierge.

Arrivée sur le sol français en provenance d'Algérie de Tlemcene alors qu'elle était enfant, la jeune femme décrit son enfance difficile : « Je suis arrivée à 10 ans en France, avec ma mère et mon petit frère. Elle avait divorcé de mon père. Elle a voulu quitter l'Algérie pour rejoindre ma grand-mère ici. On avait beaucoup de problèmes familiaux, on n'avait pas de maison, on ne savait pas où on allait vivre », se souvient Imene
Une situation compliquée qui l'empêche de bien suivre à l'école : « J'avais déjà du retard parce que je ne parlais pas français et je changeais d'école tout le temps. Une fois qu'on a eu une situation plus stable, je n'arrivais plus à suivre, je ne pouvais pas rattraper le niveau. C'était un choc pour moi parce qu'en Algérie, j'étais toujours la première de la classe et, d'un coup, je me retrouvais dernière. Et tous mes rêves, tout ce que je voulais faire depuis toute petite, je savais que ça n'allait plus être possible. Il fallait que je trouve une autre solution. »
Sa solution ? Être payée pour avoir des relations sexuelles. Imene a alors «15-16 ans » : « J'étais jeune et je voulais avoir des relations sexuelles. Je ne voulais pas rester vierge. Et puis je me suis dit : j'ai quoi comme possibilités ? Toutes les filles de mon âge avaient un petit copain, elles étaient amoureuses pendant un mois, puis elles étaient tristes, puis elles changeaient (...) Je savais que ça allait être juste une perte de temps, que ça n'allait me mener nulle part. Je me suis dit : autant avoir des relations sexuelles et gagner quelque chose en retour. Je trouvais ça plus excitant. Et je n'aimais pas du tout les hommes de mon âge, je ne les trouvais pas intéressants », a expliqué la jeune femme.
Une fois cette décision prise, tout s'enchaîne pour la jeune Imene, qui commence à fréquenter le milieu de la nuit parisienne : « J'ai commencé à sortir et à rencontrer des femmes qui m'emmenaient avec elles. Je les suivais un peu, je voyais ce qu'elles disaient, ce qu'elles faisaient… Je me prenais un peu pour une grande. »
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